Livre blanc : Agents publics, le droit au silence et le devoir de la parole
« Nous humanisons ce qui se passe dans le monde en nous parlant, et, dans ce parler, nous apprenons à être humains ».
Hannah Arendt
Les réseaux sociaux, comme divers médias, sont aujourd’hui les repères d’experts auto proclamés qui donnent leur avis sur tous les sujets : médecine, climat, éducation, économie… ou fonction publique !
S’ajoute à cela une période (internationale) où le populisme ambiant amplifie la remise en cause, voire le dénigrement des fonctionnaires. Au risque d’être cantonnée dans une fonction publique d’exécution, effacée, silencieuse, voire repentante et déresponsabilisée, la fonction publique doit oser (re)prendre la parole, et a le devoir de réagir au nom des valeurs qui la fondent.
Alors, prendre la parole, mais comment et dans quel cadre ? Quelle place prendre dans le débat ? Comment éviter une parole corporatiste ou pétrie de justifications ? Pourquoi la prendre ? Et de quelle parole s’agit-il ?
Une chose est certaine, si la fonction publique veut participer à reconstruire une parole qui donne sens, celle-ci ne peut s’improviser. Une prise de parole se prépare, elle se choisit pour en assurer sa crédibilité, sa pertinence et sa diffusion.
Selon la formule, comme pour toutes nos publications, il appartient désormais à chacune et chacun d’entre vous de s’approprier, de critiquer, de confronter nos propos à ses propres analyses, d’approfondir sa propre réflexion et de se préparer, au mieux, à intervenir dans les domaines que vous jugerez utile d’explorer.